Par PESSON GERARD. Le sténopé est l'appareil photographique le plus élémentaire. Une boîte bien fermée, faisant office de camera oscura, un trou d'épingle pour laisser passer la lumière. L'image inversée du réel, du fait de l'absence de focalisation, se déposera sur le papier photosensible, reproduisant ainsi le système même de la vue. La petitesse d'entrée de la lumière permet une profondeur de champ presque infinie. Elle nécessite, ou plutôt autorise, des temps de pose très longs. Non des centièmes de seconde, mais des minutes, des heures, des semaines, voire des années. Ce temps de pose extrême, l'épingle de la lumière, sont une écriture du temps. Ils parlent de l'invention. Ils sont le sujet de cette musique à laquelle je songe depuis presque dix ans - temps minimum si l'on veut encourager les bougés et être bien sûr que les figures se déposeront toutes sur le bitume de judée. Ainsi toute 'impression' pourra muter vers sa complication. Selon la loi optique, dehors devient dedans, mais à l'envers. La musique glisse vers une sérénade accélérée, indéfiniment reprise, secouée par un traitement 'brutaliste', lancée à marches forcées à travers le panorama, révélée enfin sur des nudités de cantilène qui dessinent le point de fuite de ce galop. La lenteur de la 'chercherie', comme dit Philippe Beck, fait que le chercheur est lui-même cherché. Il devient à son tour photosensible et se voit contraint, sans orgueil, mais non sans présomption, de s'appliquer le principe connu: Chevauchée bien ordonnée commence par soi-même. / contemporain / Répertoire / Quatuor à Cordes

Par MURAIL TRISTAN. Songes, ombres et fumées : le titre est emprunté à un vers du Sonnet 123 de Pétrarque (l'un des sonnets qui ont inspiré à Liszt trois pièces de ses Années de Pélerinage). Ces mots figurent aussi dans La Vallée Close, sur des sonnets de Pétrarque, pour voix, clarinette et trio à cordes, écrite cette même année 2016. Il s'agit avant tout d'un travail sur la 'grande forme' - une vaste trajectoire, qui passe par de nombreux territoires, revient sur ses pas, anticipe... Allusions aux formes traditionnelles : adagio central, rondo final - mais tout s'entremêle, et les différentes textures et idées musicales luttent entre elles sans cesse. Sont refusés tous les petits expédients qui permettent d'esquiver la grande question - la question posée par une forme musicale aussi chargée d'histoire que le quatuor à cordes - sont donc évités tous ces sons écrasés, divers petits bruits, gloussements d'harmoniques, qui prolifèrent dans tant de quatuors contemporains. Evitée aussi la segmentation en une succession de mouvements courts, au profit de la continuité du discours. Le thème est, comme le suggère le titre, la mélancolie - une mélancolie profonde et persistante. Une idée fixe (battements réguliers de pizzicati) jalonne la partition, s'affronte aux autres éléments musicaux, finira par triompher. Au long de cette trajectoire jailliront des visions, des hallucinations, des phases de dépression et d'excitation, de renoncement, d'espoir, de colère, de révolte... 'sogni, ombre et fumi...' / Contemporain / Répertoire / Quatuor à Cordes

For String Quartet Volume 1-The idea for these arrangements came to me whilst listening to the Hagen Quartet's beautiful recording of the fugues that form part of Haydn's 'Sun Quartets' Op. 20. The spirit and influence of J.S. Bach in particular his Well Tempered Clavier Book II courses through these three miraculous Haydn fugues. Like the viol consort the string quartet suits this kind of composition (the fugue) with all four instruments sufficiently similar in character to each other to match the extraordinary unity and economy of the counterpoint. A string quartet playing Bach fugues is a good example of a harmonious relationship between form andcontent: just as there is a unifying principle behind the construction of the four string instruments so there is (usually) a single theme or subject that unifies the construction of a four-part fugue. Thus the form enacts the content telling yousomething about the text and message within. Apart from Haydn's and a handful of other composers' wondrous creations there's little fugal writing for string quartet at least in comparison with the abundance of other forms. This was another reason to make these arrangements. The quartet offers a melodic independence impossible to achieve on a single instrument. And I believe the technical and interpretative challenges posed by this repertoire – lightness of sound and rhythmic fluidity for example - willbe very valuable to quartets seeking the holy grail: a unified sound. Perhaps the simplest and most compelling reason for this work is that I just love this music more than I can say. These dazzling pieces mostly fast bright and in major keys show Bach at his most playful funny and mischievous composing for an instrument rarely associated with these qualities. And so I'm very happy to offer string quartets these little know fugues written by my favourite composer - a violinist and violist himself but above all a

10 Fugues For String Quartet Vol. 2-The idea for these arrangements came to me whilst listening to the Hagen Quartet's beautiful recording of the fugues that form part of Haydn's 'Sun Quartets' Op. 20. The spirit and influence of J.S. Bach in particular his Well Tempered Clavier Book II courses through these three miraculous Haydn fugues. Like the viol consort the string quartet suits this kind of composition (the fugue) with all four instruments sufficiently similar in character to each other to match the extraordinary unity and economy of the counterpoint. A string quartet playing Bach fugues is a good example of a harmonious relationship between form andcontent: just as there is a unifying principle behind the construction of the four string instruments so there is (usually) a single theme or subject that unifies the construction of a four-part fugue. Thus the form enacts the content telling you something about the text and message within. Apart from Haydn's and a handful of other composers' wondrous creations there's little fugal writing for string quartet at least in comparison with the abundance of other forms. This was another reason to make these arrangements. The quartet offers a melodic independence impossible to achieve on a single instrument. And I believe the technical and interpretative challenges posed by this repertoire – lightness of sound and rhythmic fluidity for example - will be very valuable to quartets seeking the holy grail: a unified sound. Perhaps the simplest and most compelling reason for this work is that I just love this music more than I can say. These dazzling pieces mostly fast bright and in major keys show Bach at his most playful funny and mischievous composing for an instrument rarely associated with these qualities. And so I'm very happy to offer string quartets these little know fugues written by my favourite composer - a violinist and violist himself but above all a master

8 Chansons Enfantines Trad.. Par DIGUET JEAN. Grâce au compositeur Jean-Claude Soldano, les éditions du même nom ont pu voir le jour dans les années 2000 et ainsi publier des oeuvres de petits compositeurs essentiellement français. C'est le cas du recueil dénommé Prête-moi ta plume (violon I, violon II, Alto, violoncelle / 8 chansons enfantines trad.) de Diguet Jean qui a été composé pour Ensemble Instrumental et Petit Orchestre / Niveau : De 1er Cycle/3ème Année / Répertoire / Quatuor à Cordes