Cette partition est associée à la collection de christian-faivre :
Bélibastre
L'épopée
cathare (1209-1321)
Bélibastre (ou
Bélibaste), fut le
dernier "Parfait"
cathare, brûlé en
1321, à la fin de la
croisade contre les
"Albigeois"
La religion cathare, venue
d'orient,
considérait le monde
visible comme l'ouvrage
de Satan, dont seules
pouvaient
s'échapper au fil
des réincarnations
successives les âmes de
ceux qui avaient
pratiqué de leur vivant
la justice, la
pauvreté, la
charité et
l'abstinence
Bien qu'ils aient
été convaincus
d'hérésie,
et surnommés
"Parfaits" par
dérision, les cathares
ne cessèrent jamais de
se considérer comme des
chrétiens
Le groupe de six pièces
intitulé
"Bélibastre"
se subdivise en deux grandes
parties : la première,
de 1 à 3, est
confiée à
l'orchestre pour
évoquer dans un langage
musical très simple la
vie paisible de ces croyants
pas comme les autres, et la
seconde, de 4 à 6,
adopte un ton plus solennel
par l'adjonction des
voix, et reprend sommairement
le découpage du requiem
de l'église
catholique romaine
Dans ce dernier volet, un
parallélisme voulu
s'établit parfois
entre certains hymnes de
l'office des morts et des
épisodes tragiques de
la croisade ordonnée
par le pape, bien mal
nommé Innocent III : le
"Dies Irae" (jour de
colère)
grégorien évoque
ainsi le massacre de
Béziers ("Tuez-les
tous - Dieu reconnaîtra
les siens")
De même, la
montée sans fin du
"Rex tremendae"
marque le désespoir de
ces gens condamnés
à cause de leur foi,
etc.
D'une région parmi
les plus riches de France,
l'armée des
croisés fit un
désert : des milliers
de villages furent
pillés, puis
incendiés