Dans les steppes de l'Asie centrale, ça commence comme ça, lourd, sombre, nostalgique; paysage déserté , des larmes qui commencent à couler .. à 01:45, le ballet s'étire, entre en mouvement sur des klaxon très Reichien, des piqués aux cordes accompagnant un concerto aux bois. Tout évolue, le développement, commence, cellule après cellule à partir de 02:57. A 04:50, Beethoven entre en lice avec sa Pastorale, une merveille, la partition est fluide. A 06:07, c'est au tour de Charles Ives , il ouvre les rideaux sur le port de New York, il a neigé mais la neige ne tient pas, c'est triste et volontairement sale, la musique c'est ça aussi. On se croirait dans le roman de Marie Darieusecq La mer à l'envers, brutal comme des migrants morts de soif, hagards .. à 08:09 que va-t-il advenir, des 5tes parallèles, c'est l'étal des cuivres, musique pour péplum cette fois, j'aime pas trop, mais bon, peut-être cette musique comme le cri d'Edgar Münch me fait véritablement peur. A 10:07 on revient bien transformé mentalement et musicalement au tableau d'expo du levant. La mer s'apaise, les nuages s'en vont dans la quiétude du vent; La boucle est bouclé, la messe est dite, « ite Missa est », allez et évangélisez, allez et semez autour de vous la culture ... Merci Denys, c'était génial, génial ...
↪ C'est toujours instructif d'entendre ses partitions longtemps après les avoir composées! Je viens de réécouter ce ballet N°2 avec une oreille neuve et cela m'a fait découvrir des nouveautés...Je n'ai jamais eu de mémoire et cela m'aide certainement à analyser cette oeuvre avec des dispositions d'écoute nouvelles! Merci François de ton analyse très complète de ce ballet N°2.