Offrande A La Danse

La Symphonie N° 0 a été composée à la demande de lHarmonie Royale Sainte-Cécile de Zele (B) à loccasion de son 175ème anniversaire. « Phoenix ex cinere suo renascitur » (le phénix renaîtra de ses cendres) est la devise de lorchestre. Loiseau mythique figure fièrement sur lenseigne de lassociation.Dans nombre de mythologies à travers le monde on retrouve des histoires similaires sur le thème du phénix renaissant de ses cendres. Dans cette uvre je me suis basé sur les variantes égyptiennes et grecques tout en mautorisant certaines libertés. Dans lÉgypte ancienne on retrouve le Phénix dans le rite de Râ le dieu du Soleil.1ère partie : Fanfare pour Râ dieu du Soleil :Aprèsune introduction mystérieuse lorchestre se donne une première fois entièrement avec des trompettes éclatantes et des timbales pleines de virtuosité. Il sagit dune ode festive au dieu du Soleil.2e partie : à la source - Chant et danse du PhénixLe Phénix mène une vie solitaire près dune source quelque part en Perse. « Son chant et sa danse sont dune telle beauté que Râ le dieu du Soleil arr?te son char chaque jour à midi pour admirer cet étrange spectacle. » Cette partie commence par une impression de la source avec une gamme de sonorités modale de clarinette et piano. Lair est mélodieux et dinspiration orientale. La danse est fantasque et pleine de virtuosité.3e partie : Mort et renaissanceLorsque le phénix est devenu vieux il organise sa propre mort. Avec de lencens et dautres herbes aromatiques il se fait un nid dans le plus haut des arbres. Lorsquil y prend place le soleil br?le le nid. Le vieux phénix périt dans les flammes. Des cendres (re)naît un phénix jeune et fort.4e partie : Vol vers Heliopolis - cérémonie en lhonneur de RâLe jeune phénix enveloppe les restes du nid de son père dans un uf de myrrhe. Dès quil est assez fort pour le porter il senvole avec vers Héliopolis (la ville de lumière qui existe toujours près du Caire) o? il en fait offrande dans le temple de Râ. Luvre se termine par un chant choral en lhonneur de Sainte-Cécile

Selon le philosophe allemand Johann Gottfried Herder « Les chansons populaires (?) sont les archives du peuple le trésor de sa science de sa religion de la vie de ses pères des fautes de son histoire. C?est l?expression de son cœur l?image de son intérieur dans la joie et les larmes (...) » Suite Marchigiana est un triptyque basé sur des chants traditionnels originaires des Marches une région d'Italie centrale qui cultive avec fierté les coutumes anciennes et son héritage riche en traditions.Le premier mouvement est inspiré d?une ancienne tradition de quête « La Pasquella ». Vers la mi-janvier des petits groupes de chanteurs-musiciens parcourent les villagespour présenter leurs vœux de bonne année. Leurs souhaits sont récompensés par des offrandes de nourriture de vin ou d?argent. Le second mouvement (Andante Triste) puise sa mélancolie dans le chant ancien Sona la mezzanotte (?Minuit sonne?) qui raconte des amours malheureuses l?absence ou la perte d?un être cher. Luciano Feliciani conclut sa suite avec Saltarello Marchigiano un air de danse pétillant et vif en opposition totale avec la texture du mouvement précédent. Il est plus ou moins communément admis que le « saltarello » (en français la salterelle) dérive d?une ancienne danse romaine appelée « saltatio ». Contrairement à la « chorea » une danse en forme de ronde basée sur une progression rythmique les « saltationes » sont plus vives de caractère. Le sémillant « saltarello » fut sans aucun doute l?expression musicale la plus connue dans l?Italie centrale rurale du XIXe siècle.