Ravel - Concerto Pour La Main Gauche (conducteur Poche)

Réduction pour deux pianos-Maurice Ravel's 1931 composition Concerto For The Left Hand originally for Piano and Orchestra. This version for Two Pianos with a reduction of the Orchestral material by the composer.

Confiée à des enseignants du secondaire et à des universitaires, la revue Musicologies nouvelles prépare aux épreuves de musique du baccalauréat. S?appuyant sur l?oeuvre de référence, les candidats doivent établir une comparaison et un élargissement vers d?autres ouvrages et ce, dans toutes les séries. De ce fait, chaque dossier comporte : l?analyse de l?oeuvre au programme ; un ou deux textes autour de cette oeuvre ; une analyse comparée ainsi qu?une fiche de synthèse, en grande partie écrite à partir des textes du dossier. Elle apporte parfois un complément sur des éléments absents, faute d?espace. Conseil méthodologique : lire d?abord la fiche de synthèse afin d?avoir une vue d?ensemble. Ensuite, travailler sur les textes ainsi que sur la fiche d?analyse comparée avant de revenir enfin sur la fiche de synthèse. Après Mozart l?an passé, Jean-Sébastien Bach ouvre le numéro avec sa Cantate BWV 106 « Actus tragicus ». La musique française est encore à l?honneur puisque Ravel revient avec le virtuose Concerto pour la main gauche, Debussy avec sa Sonate pour Flûte, alto et harpe ainsi que Germaine Tailleferre, la « Dame des Six »? Le jazz est également présent avec un dossier consacré à « Jazz et Orient » ainsi que quatre déclinaisons du standard Birdland. Musicologies Nouvelles - Baccalauréat 2018 Sommaire I. DOSSIER JEAN-SEBASTIEN BACH Frédéric GONIN De la rhétorique au service de la catéchèse et de l?exégèse : L?exemple de la cantate ?Actus Tragicus? (BWV 106) de Johann Sebastian Bach Laurence LE DIAGON-JACQUIN, Analyse comparée : J.S. Bach, « Es ist der alte Bund » / Darius Milhaud, ?chaos?, extrait de La Création du monde Laurence LE DIAGON-JACQUIN, Fiche de Synthèse : Cantate BWV 106 « Actus Tragicus », de J.S. Bach II. DOSSIER MAURICE RAVEL Danièle PISTONE, Ravel et l?esthétique de son temps Eric REGNIER, Maurice Ravel : Le Concerto pour la Main Gauche ou la transcendance de l?artiste Jean-Jacques VELLY: Ravel et l?orchestre Eric REGNIER, Analyse comparée : Maurice Ravel, Concerto pour la Main Gauche / Ludwig van Beethoven, Concerto N°4 op. 58, 3e mouvement Eric REGNIER, Fiche de synthèse : Maurice Ravel Concerto pour la main gauche III. DOSSIER CLAUDE DEBUSSY Muriel JOUBERT, La Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy : « un savant mélange de rigueur et de liberté » entretien avec le Trio Mélisande Muriel JOUBERT, La Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy : classicisme, impressionnisme et cubisme Jean-Louis LELEU, La Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy Présentation et notes analytiques Eric REGNIER, Analyse comparée : La Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy (1915) Johannes Brahms : Trio opus 40 pour violon, cor et piano (1865) Muriel JOUBERT, Fiche de synthèse : Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy IV. DOSSIER GERMAINE TAILLEFERRE Eric REGNIER, Aspects de l?Opéra en un acte entre 1890 et 1945 Stéphan ETCHARRY, Quatre Opéras bouffes de Germaine Tailleferre : pour une « Petite histoire lyrique de l?Art français, du style galant au style méchant » Relire la tradition opératique française au prisme du pastiche et de l?humour Mihu Iliescu, Fiche de synthèse : Dossier Tailleferre V. DOSSIER JAZZ ET ORIENT Emmanuel PARENT, L?Occident recréé par l?Orient Vincent COTRO, Jazz et Orient : Approche comparée des cinq pièces au programme Nicolas OLIVIER, Jazz et Orient :Dialogues de cultures singuliers -Ibrahim Maalouf, Rabih Abou-Khalil, Avishai Cohen, Jasser Haj Youssef, Marcel Khalifé Eric REGNIER, Analyse comparée : Jasser Haj Youssef Friggya / Claude Debussy, La Puerta del Vino Eric REGNIER, Fiche de synthèse : Dossier Jazz et l?Orient VI. DOSSIER BIRDLAND Ludovic Florin, Le « Birdland » de Weather Report et trois de ses avatars Eric REGNIER, Birdland, un standard traité avec fidélité Eric REGNIER, Analyse comparée : Birdland, par l?ensemble Hyperion et Swan Lake, par le groupe Madness Eric REGNIER, Fiche de synthèse : Dossier Birdland

Created in 1947 as part of the four exam pieces for the Paris Conservatoire this Sonate for Oboe and Piano is one of the early works of Henri Dutilleux (1916-2013) a French Composer following the paths of Maurice Ravel and Claude Debussy with an idiosyncratic way of writing. Sonate was part of the compositions that were later disowned by the composer who considered them as being not mature enough compared to his main work even though they were played and enjoyed regularly all over the world. This duet integrates a variety of contrapuntal procedures which were highly appreciated by the composer. Composed of threemovements the first one begins with an austere canon while the latter two comprise more texture. Henri Dutilleux was internationally acclaimed for his work winning prizes such as the Gold Medal of the Royal Philharmonic Society and the UNESCO's International Rostrum of Composers among many others. His work also includes a Piano sonata two symphonies the Cello concerto Tout un monde lointain (A whole distant world) the Violin concerto L'arbre des songes (The tree of dreams) and the string quartet Ainsi la nuit (Thus the night).

MURAIL Tristan Une relecture des Kinderszenen de Robert Schumann Discipline / Instrument : Relecture pour flûte, violoncelle et piano Création 03/03/2019 - Segry, Abbaye de La Prée - Samuel Bricault (flûte), Marie Ythier (violoncelle), Marie Vermeulin (piano) Notice [...] Enfin, pour bien illustrer cette rencontre qui est le thème de cet album, l'idée a germé, et s'est rapidement imposée, d'une réalisation que je ferais d'une oeuvre de Schumann, et qui constituerait le lien le plus évident entre les deux mondes sonores. Cette réalisation serait donc naturellement écrite pour les trois partenaires du disque, violoncelle, flûte et piano. L'idée m'est vite venue que les Kinderszenen (Scènes d'enfants) seraient parfaites pour ce projet. En effet, les Scènes d'enfants ont un potentiel musical, expressif, évocateur, qui dépasse de loin la réalisation pour piano de Schumann. Sans doute a-t-il voulu rester simple et facile - dans son esprit, les pièces devaient être jouables par des enfants. Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment le cas... certaines pièces ne sont pas si faciles, d'autres supposent des écarts inaccessibles à une main d'enfant. Mais presque toutes sont de petits chefs-d'oeuvre, avec une grande puissance imaginative, reposant pourtant sur des idées simples et concises. Comment alors aborder cette réalisation, ou plutôt ce qui deviendra une relecturs : le regard d'un compositeur sur un autre compositeur ? J'ai vite écarté l'idée d'une instrumentation dans un style d'époque plausible - qui n'aurait presque rien apporté aux pièces originales, aussi bien que celle d'une trop profonde réécriture risquant d'aboutir à une trahison. J'ai cherché, finalement, à faire bénéficier les pièces de Schumann d'une mise en couleurs (comme on colorise de vieux films originellement en noir et blanc), d'une amplification des idées et des sentiments, tout en restant le plus fidèle à la lettre comme à l'esprit de la partition. J'ai repensé, toutes choses égales par ailleurs - car nous ne sommes là pas du tout à la même échelle -, à l'exemple magnifique des Tableaux d'une exposition orchestrés par Ravel. Ravel n'avait pas simplement orchestré le piano, il avait cherché à retrouver, cachée derrière la réalisation pianistique de Moussorgski, l'essence même des idées musicales qui avaient en fait préludé à la réalisation pour le piano, qui n'en était clairement qu'une des réalisations possibles. Fort de ces réflexions, je n'ai pas hésité, pour mon regard sur les Scènes d'enfants, à utiliser toute la moderne palette des techniques instrumentales, démultipliant ainsi les timbres disponibles et les effets acoustiques résultants de leurs combinaisons. Le flûtiste joue souvent la flûte alto, au timbre si chaud et expressif, au registre grave qui permet par endroit au violoncelle de chanter la voix supérieure. Le violoncelle est employé dans toutes ses possibilités d'articulations, de timbre, et de registre, changeant très vite d'un mode de jeu et d'une sonorité à l'autre. Réutilisant une approche de l'instrumentation que j'avais déjà mise en oeuvre dans des pièces telles que La Barque mystique, je fais rapidement changer de rôle chaque instrument, donnant ainsi l'illusion d'une orchestration bien plus nombreuse qu'un simple trio. J'ai donc cherché à accentuer le caractère de chacune des pièces, et à retrouver les intentions cachées derrière la simplicité du piano de Schumann, et j'ai ainsi obtenu des contrastes que la version originale ne permet pas - ou permet moins. Pour amplifier le côté enfantin ou féérique de la musique, je me suis autorisé quelques ajouts, que j'évoquerai plus loin ; néanmoins j'ai voulu respecter le texte intégralement, en ce sens que pas une note ne manque de la partition originale, que les harmonies tonales sont intégralement respectées, de même que l'écriture rythmique. En revanche, de concert avec les interprètes, nous n'avons pas toujours suivi les mouvements métronomiques indiqués par Schumann, qui paraissaient souvent trop rapides (il y a d'ailleurs parfois quelques contradictions entre les commentaires de Schumann sur ses pièces, et les tempi indiqués). Les pièces originales, probablement en raison des contraintes mentionnées plus haut, sont cantonnées dans les registres médium et médium-grave. J'ai décidé de les éclaircir par endroit, en ajoutant des résonances ou doublures aiguës, ou à l'inverse d'ajouter quelques notes plus graves pour donner plus de corps à la sonorité. C'est donc ainsi qu'une étrange sonorité (bisbigliando de flûte, trille d'harmoniques du violoncelle) introduit la première pièce, puis plane au-dessus d'elle (Von fremden Ländern und Menschen = Des Pays et des hommes étrangers - ou étranges), que Hasche-Mann (Colin-Maillard) deviendra encore plus furtif, tandis que le Cheval de bois (Ritter vom Steckenpferd) claquera, soufflera et hennira. Fürchtenmachen fera vraiment peur ! Dans l'ultra-célèbre Rêverie (Traümerei), après l'énoncé du thème dans ce registre si expressif de l'aigu du violoncelle, le piano prendra soudain la parole, comme dans un concerto romantique. Comme je le disais plus haut, quelques éléments enfantins viendront, à l'occasion, s'ajouter à la trame sonore : petite boîte à musique (dans l'aigu du piano) dans la première et la dernière pièce, sons percussifs col legno du violoncelle dans Wichtige Begebenheit (Evénement important) - transformé pour l'occasion en marche militaire pour soldats de plomb... Et finalement, l'enfant s'endormira (Kind im Einschlummern), bercé par le violoncelle se balançant entre ponticello et ordinario, et apaisé par les sons éoliens de la flûte... J'espère que les auditeurs partageront le plaisir que j'ai eu à imaginer cette relecture, et que nous avons eu à l'enregistrer ; un grand merci aux trois interprètes, Marie Ythier, Marie Vermeulin, et Samuel Bricault, pour leur participation enthousiaste à cette entreprise, et pour leurs nombreuses et judicieuses suggestions.